Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 INTRIGUE NUMERO 1

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Athénaïs Lewis

Athénaïs Lewis


Messages : 178
Date d'inscription : 02/07/2008

QUI ES-TU ?
CITATION PREFEREE: This old love has me bound, but the new love cuts deep
HUMEUR: I’m really great
RELATIONS:

INTRIGUE NUMERO 1 Empty
MessageSujet: INTRIGUE NUMERO 1   INTRIGUE NUMERO 1 EmptyDim 30 Nov - 19:47

Il faisait nuit noire, ce jour-là. J’avais décidé, ainsi qu’une amie, de sortir quelques heures. Evidemment, cela nous était interdit mais peu importait. Nous avions terriblement besoin de prendre l’air. Nous détestions obéir aux ordres. Doucement, nous étions sorties de nos lits bien chauds. La porte avait quelque peu grincé mais heureusement, personne n’avait été alerté. La porte d’entrée n’était pas bien loin. Il suffisait de courir, pour l’atteindre. C’est ce que nous fîmes. En quelques minutes, nous atteignîmes la liberté. L’air était pur et nos rires s’envolaient. Le paradis. Nous décidâmes de nous promener dans le parc. Jusqu’ici, tout allait pour le mieux. Toute fois, nous fûmes surprises d’apercevoir deux silhouettes, droit devant. Elana me saisit le bras. Nous avions peur. Sans doute les gardiens ; nous allions alors passer un mauvais moment. Je fronçai les sourcils lorsque deux ravissants jeunes hommes se présentèrent. Ils n’avaient rien d’humain. Non, ils ressemblaient à des anges. L’atmosphère se détendit. Ils étaient certainement de la « Night Class ». Quoi que, je m’en serais rappelée. Mais ce n’était pas très important. Ils nous invitèrent à les suivre. Charmées et intriguées, nous acceptâmes. Nous étions bien imprudentes. Mais je n’arrivais jamais à dire non à de telles créatures divines. J’étais complètement fascinée ; Elana également. Le parc était vaste. Le manoir avait disparu. Je n’étais pas très à l’aise mais je n’osais pas élever la voix. Finalement, l’un des deux garçons s’adressa à moi, souriant.

« Vous êtes élèves à Topeka Town University ? »
« Oui, c’est exact. Vous ne l’êtes pas ? »

Ils échangèrent un regard, avant d’exploser de rire. Je ne trouvais pas spécialement la situation hilarante. Je haussais les épaules. Elana me tenait le bras, silencieuse. Elle n’avait jamais été très bavarde. Mais j’avais grandement besoin de son aide. Je pinçai les lèvres.

« Non, nous venons tous deux de très loin. Nous avons entendu dire que votre directeur aimait le calme et la sérénité. Jamais un conflit. Comment est-ce possible ? Je crois pourtant savoir qu’il vous cache beaucoup de choses ; surtout depuis l’arrivée de cette deuxième classe »
« Nous ne posons jamais de questions. Ils sont là, c’est tout. Qu’est-ce que cela peut bien faire ? »
« Vous ne savez donc pas à qui vous avez à faire ? »

Je ne comprenais pas très bien. Il parlait des élèves de la nuit. Qu’avaient-ils de si étrange, après tout ? Un nouveau programme avait été étudié pour chacun d’entre eux, certes. Mais je n’étais pas jalouse. J’étais fière de ma situation. Je regardais mon amie, terrifiée. Les deux jeunes hommes ressemblaient terriblement aux élèves de la « Night Class ». Beaux, séduisants, charmeurs. D’où venaient-ils ? Qui étaient-ils ? Je déglutis.

« Que voulez-vous ? »
« A vrai dire, nous avons voyagé de nombreuses heures. Nous avons faim »
« Je suis sûre que vous trouverez à manger à l’intérieur du manoir. Quant à nous, nous devons rentrer »
« Je crois que vous ne saisissez pas la nature de mes propos. Nous ne nous nourrissons pas de la même manière que vous. Nous préférons … Le sang frais »

C’est à cet instant précis que je croisai leur regard. Des yeux parfaitement rouges. J’étais paniquée. Elana poussa un hurlement de terreur. Je n’eus malheureusement pas le temps de comprendre ce qu’il se passait. Ils se jetèrent sur nous. Bientôt, la nuit noire allait m’emporter. Je savais qu’ils n’étaient pas humains. Je venais donc de comprendre qui étaient ces nouveaux élèves. Mais j’allais mourir. Je payais le prix de ma naïveté. Les vampires existaient ; j’emportais cette révélation dans la tombe.


Dernière édition par Athénaïs Lewis le Dim 30 Nov - 20:28, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://t-t-u.keuf.net
Athénaïs Lewis

Athénaïs Lewis


Messages : 178
Date d'inscription : 02/07/2008

QUI ES-TU ?
CITATION PREFEREE: This old love has me bound, but the new love cuts deep
HUMEUR: I’m really great
RELATIONS:

INTRIGUE NUMERO 1 Empty
MessageSujet: Re: INTRIGUE NUMERO 1   INTRIGUE NUMERO 1 EmptyDim 30 Nov - 20:27

« Athénaïs ! Que se passe-t-il ? »

Eulalie semblait effrayée. Je la comprenais ; deux d’entre nous venaient d’être tués. J’avais peur également. Je prenais donc mon amie dans mes bras. Je sentis la main de Dragan se poser sur mon épaule. Il était quelque peu déboussolé, lui aussi. Mais qui ne l’était pas ? J’avais du mal à comprendre. Qui avait osé faire une chose pareille ? Je regardais la foule d’élèves rassemblés dans la plus grande salle de l’école ; la salle de bal. Ils ignoraient tous la vérité. Mais je savais que cela était l’œuvre de vampires. Narcisse n’aurait jamais laissé faire cela. Il défendait les idées de mon père. Il voulait que la paix règne entre nos deux mondes. Je commençais sincèrement à désespérer. Je soupirai, impuissante. Mon père avait déjà prévenu les familles. Que dire, cependant ? Il ne devait pas dévoiler la vérité. Cela allait être terriblement difficile. J’étais perdue dans mes pensées ; mais la voix tendue d’Eulalie me ramena à la réalité. Je levais les yeux. Sous les regards effrayés des étudiants, la classe de la nuit avança jusqu’au milieu de la pièce. Enfin, j’aperçu Narcisse. Son air grave, ses yeux noirs. Il était soucieux. Je baissais les yeux. Je détestais le voir dans un tel état. La dernière fois que cela était arrivé, je n’étais qu’une petite fille. Il m’avait sauvé la vie et avait ainsi compris que nous étions faits l’un pour l’autre. Du moins, que nos destins étaient liés. Dragan serra les poings. Il n’aimait pas les vampires. C’était compréhensible ; ils avaient tué ses parents. Toute fois, ses propos me glacèrent le sang.

« Tout est de leur faute »

Je me tournais violemment vers lui. Qui était-il pour juger ? Les vampires étaient tous très différents. Mais j’avais la nette impression que Dragan s’adressait à l’homme que je chérissais. J’avais envie de le gifler.

« Tais-toi, tu ne sais absolument rien, d’accord ? »
« Arrêtes de vouloir le protéger ! Il n’a pas su tenir ses chiens en laisse, voilà tout ! »

La goutte d’eau qui fit déborder le vase. Ma main toucha sa joue avec violence. J’étais énervée, à bout de force. Nous n’avions pas dormi de la nuit. Les corps avaient été retrouvés vers deux heures du matin. Tous les élèves avaient été réveillés ; telle était la procédure. Eulalie semblait scandalisée. Elle saisit ma main avec douceur.

« Calmes-toi, voyons ! Et puis, de quoi parlez-vous ? »
« Je … Excuses-moi. Je dois en avoir le cœur net »

Je laissais mes deux amis, me dirigeant d’un pas décidé vers Narcisse. Il me remarqua immédiatement. Mon père était à ses côtés, comme la plupart des vampires. William et Elizabeth étaient aux côtés de leur chef. Je décidai d’être franche.

« Qui a fait ça ? Est-ce l’un des vôtres ? »
« Nous n’en savons rien, pour le moment »
« Athénaïs, chérie, retourne auprès de tes amis »
« Je … J’ai le droit de savoir ! Narcisse, regarde-moi ! »

Ses yeux étaient vides. Les larmes me montèrent aux yeux. Je ne pouvais rien faire ; je me sentais inutile. Je rejoignais donc Dragan et Eulalie. Narcisse me fixait ; je l’ignorais. Enfin, mon père cessa le brouhaha. Le discours s’imposait. Du moins, il fallait calmer les esprits. Deux jeunes femmes venaient de trouver la mort. Il n’y avait rien à dire. Mais rassurer les troupes s’avérait important. Je croisai les bras sur ma poitrine. Mon père était ému. Cette école qu’il avait fondé, le fruit de son travail. Tout s’envolait. Il déglutit (je l’imitais) et leva les bras.

« Je sais qu’il est tard et que beaucoup d’entre vous ignorent ce qui vient d’arriver. Deux élèves ont été retrouvées mortes, il y a environ une heure. Le danger rôde, je me devais de vous avertir sur le champ. Nous ne savons pas encore ce qui est arrivé mais ce qui est certain, c’est que nous ferons tout notre possible pour apprendre la vérité. Cette épreuve sera dure à surmonter ; j’ignore encore si je pourrais m’en remettre un jour. Mais ensemble, nous allons reconstruire notre avenir. Des aides vous seront apportées. Et que cela soit bien clair ; à partir de maintenant, vous avez interdiction de vous promener seul dans l’école. Vous devrez former des petits groupes de trois. Ne vous séparez pas, c’est important. Il en va de votre sécurité »

Il marqua une pause. Certains élèves pleuraient, d’autres étaient simplement choqués. Je serrais la main de mes amis ; ce qui me redonnait du courage. J’allais devoir aider mon père. Je voulais également mener ma propre enquête. Je soupirai. Lorsque le calme revînt, mon père reprit la parole.

« Je ne sais pas si le moment est bien choisi mais je pense que nous devons penser à autre chose. Un bal sera donc organisé en l’honneur de vos camarades. Venez nombreux. Il est de notre devoir de se soutenir. Bien, vous pouvez retourner dans vos chambres. Bonne nuit »

Alors que je cherchais désespérément Narcisse, Dragan me tira par la main. Lorsque je retrouvais mon vampire, il m’adressa un sourire triste. J’espérais au plus profond de moi qu’il allait bien. Les élèves se dispersèrent ; le calme se fit.
Revenir en haut Aller en bas
https://t-t-u.keuf.net
Elizabeth Scott

Elizabeth Scott


Messages : 138
Date d'inscription : 28/09/2008
Age : 33

QUI ES-TU ?
CITATION PREFEREE: Stealing is easy ; the hard part is the getaway .
HUMEUR: Sullen.
RELATIONS:

INTRIGUE NUMERO 1 Empty
MessageSujet: Re: INTRIGUE NUMERO 1   INTRIGUE NUMERO 1 EmptyDim 30 Nov - 23:06

Réactions face au drame


Réaction d'Elizabeth ;


Horreur. Sentiment ressentit lorsqu'une scène, une idée, dépasse l'entendement, et choque les personnes qui y ont assisté. Horreur. Pensée récurrente dans l'esprit de tous, cette nuit là. Le brouhaha constant ne me gênais plus après quelques minutes; et après tout, c'était fortement compréhensible. Les élèves de la « Day Class » en avaient besoin, pour communiquer, pour se rassurer, pour échanger des idées. Mais nous autres, créatures de la nuit, restions silencieux. La préoccupation nous tenaillait, et nous étions aussi confus que méfiants. Qui avait bien pu commettre pareil horreur ? Qui parmi nous aurait commis pareil acte de barbarisme ? Un instant, le souvenir des meurtres que j'avais commis lorsque je fus prise d'une folie sanguinaire revinrent, comme pour me prévenir de l'aspect animal de chaque élève de la « Night Class ». Finalement, en nous avançant lentement dans la pièce, certains bruits se turent. Des regards hagards, effrayés, et interrogateurs se posèrent sur nous. Immobile, auprès des miens, je tentais tant bien que mal de calmer mes pensées interrogatives et suspicieuses sur les acteurs d'une si tragique pièce. Tous, comme moi, étaient soucieux. Et celui qui devait l'être au plus haut point était sans aucun doute Narcisse. je n'osais imaginer quels tourments l'assaillaient à nouveau, en cette période bien sombre.

Alors que je rassemblais mon courage pour aller le rassurer, sa jeune amie, Athénaïs, vint vers nous d'un pas résolu. J'avais deviné sa pensée bien avant qu'elle ne traverse son esprit. Et je la comprenais parfaitement. Je plaçai mes mains dans les poches de mon jean bringuebalant, ayant seulement eut le temps de mettre mon vieux gilet gris sur le dos.

« Qui a fait ça ? Est-ce l’un des vôtres ? »
« Nous n’en savons rien, pour le moment »
« Athénaïs, chérie, retourne auprès de tes amis »
« Je … J’ai le droit de savoir ! Narcisse, regarde-moi ! »

Je la sentais trahie. Mais ce n'était pas nous. Pas un des nôtres. Personne n'aurait trahi la confiance de Jonathan Lewis, ni celle de Narcisse. Elle retourna auprès de ses amis, et nous restâmes tous aussi silencieux et perplexes. Le directeur de l'école fit baisser le bruit ambiant, jusqu'à ce que les derniers chuchotements disparaissent. Attentifs, les élèves se tournèrent vers lui.

« Je sais qu’il est tard et que beaucoup d’entre vous ignorent ce qui vient d’arriver. Deux élèves ont été retrouvées mortes, il y a environ une heure. Le danger rôde, je me devais de vous avertir sur le champ. Nous ne savons pas encore ce qui est arrivé mais ce qui est certain, c’est que nous ferons tout notre possible pour apprendre la vérité. Cette épreuve sera dure à surmonter ; j’ignore encore si je pourrais m’en remettre un jour. Mais ensemble, nous allons reconstruire notre avenir. Des aides vous seront apportées. Et que cela soit bien clair ; à partir de maintenant, vous avez interdiction de vous promener seul dans l’école. Vous devrez former des petits groupes de trois. Ne vous séparez pas, c’est important. Il en va de votre sécurité »

Cet avertissement était-il aussi valables pour nous autres, vampires ? Je le pensais. Nous avions beau être forts, si l'assassin, ou bien les assassins étaient en groupe, nous risquions nous aussi nos vies. Ce qu'il en restait, tout du moins. Beaucoup d'élèves reprirent leurs échanges verbaux, et nous nous regardâmes en silence, William, Narcisse et moi. Un simple regard lancé à l'assemblée me permit de voir l'ampleur des dégâts. Deux jeune filles dont les vies avaient été brutalement enlevées, et qui laissaient derrière elles une traînée de douleur. Cela mettait aussi en danger notre réelle nature. Nous risquions à tout moment d'être démasqués. Après une courte pause, le directeur reprit.

« Je ne sais pas si le moment est bien choisi mais je pense que nous devons penser à autre chose. Un bal sera donc organisé en l’honneur de vos camarades. Venez nombreux. Il est de notre devoir de se soutenir. Bien, vous pouvez retourner dans vos chambres. Bonne nuit. »

Les groupes qui formaient la foule se dispersèrent, aussitôt que la permission leur en fut donnée. Je vis avec embarras que nous étions regardés tels des bêtes de foire. Leur perpétuel questionnement me mettait mal à l'aise, mais savoir que j'étais bien entourée, et rassurée sans même un mot par mes frères, me fit relever les yeux avec un peu plus d'assurance.

Je vis le sourire triste qu'avait esquissé Narcisse à l'égard de sa jeune et jolie protégée. Quelque part en moi je souhaitais que cet horrible soirée n'altèrerait pas leur relation si belle et poétique à mes yeux. Par la suite, après que la plupart des élèves soient partis de la salle, nous commençâmes à nous diriger vers le Pavillon de la Lune. J'imaginais bien que pareille horreur nous renvoyait chez nous, sans avoir cours. Narcisse se tourna vers moi, avec le même sourire teinté de tristesse que je lui connaissais. Et surtout le même qu'il avait adressé à Athénaïs. Je pris son bras, de mes deux mains frêles, et le serrait aussi doucement que possible contre moi. Nous devions nous serrer les coudes.


-------------------------------------------------


Réaction de Narcisse ;


Je tournais en rond. Depuis plusieurs minutes, maintenant, mon esprit ne cessait de me harceler avec d’anciennes interrogations ; tandis que de nouvelles oppressaient ardemment ma conscience. Je ne pouvais discerner une seule réponse. J’essayais, pourtant, je tentais de toutes les forces qui m’eurent été données. Violemment. Vainement. Ma tête devenait si lourde que j’avais du mal à fixer un point, devant moi. J’étais si désorienté que, pour la première fois dans mon existence, je le sentais. Ce sentiment si terrible, si mortel. Je pouvais, pour ainsi dire, l’effleurer du bout de mes doigts de marbre. L’échec. Je laissai échapper un soupir désespéré ; j’allais certainement céder sous le poids de mes tourments, de nos tourments. Si j’avais été un être humain, si du sang avait coulé dans mes veines, plutôt que ce poison, si mon cœur avait pu battre, alors mon essence aurait bouillonnée, crépitée, éclatée. Je sentis un mouvement à ma droite, enfouis vivement ma tête entre mes mains, lui épargnant ainsi d’exploser sous la pression. Elizabeth expira profondément, je perçus le raclement de gorge de William. Tout me semblait si lointain, pourtant, comme si j’étais terré derrière un mur, et que leurs signaux ne me parvenaient qu’après de longues heures. Mais ils avaient raison. Quelques minutes plus tôt, je m’étais exprimé avec Jonathan. Il avait rassemblé les élèves de la classe de jour dans la grande salle, nous devions les y rejoindre, élèves de la lune.

« Narcisse ? »
« Je sais. Laisse-moi une minute. »

Je me statufiai à nouveau, et le silence retomba. Je ne pourrais dire combien de temps s’écoula, mais mes membres se réanimèrent, je me levai et, jetant un coup d’œil à mes deux amis, je leurs adressai un signe de la tête, ainsi qu’un sourire triste - que j’aurais apprécié plus convaincant. Je tins un bref discours explicatif à nos compères. Nous devions nous rendre dans la salle, côtoyer les êtres mortels. Je leurs demandai de se tenir tranquilles, de retenir leurs respirations quelques secondes s’il le fallait. Et puis, nous nous mîmes en route. A un pas raisonnablement humain. Aucun de nous n’éprouvait le besoin de se sentir vampire, avec les éléments qui s’étaient déroulés cette nuit. Nous arrivâmes finalement. Les élèves de la classe de jour se retournèrent vers nous, lançant des regards interrogateurs, effrayés, et pourtant si admiratifs devant tant de beauté. Je perçus immédiatement les battements affolés du cœur d’Athénaïs, ma princesse. Je la couvris des yeux presque aussitôt. Entourée de ses deux amis, elle tentait de trouver des réponses à des interrogations similaires aux miennes, arborant cette mine triste et déboussolée. Elle était tiraillée, ne savait que penser ; je le devinais à sa respiration saccadée. Notre groupe s’arrêta au centre de la pièce, je quittai ma protégée du regard et le portai sur Jonathan, son père, et avançai jusqu’à ses côtés, accompagné par Elizabeth et William. Cet homme m’avait fait confiance dès le premier jour, malgré ma condition. Il avait certainement eu tort. J’avais échoué. Deux jeunes étudiantes avaient trouvé la mort. Brusquement, je reportai toute mon attention sur Athénaïs - son cœur avait manqué un battement, ce qui m’alarma - et j’eus à peine le temps de la voir gifler Dragan. Je baissai les yeux. C’était probablement ce qui aurait pu m’attendre, si ma peau n’avait pas été plus dure que la roche. Je relevai la tête, elle s’approchait de notre groupe. Ses yeux fouillaient les miens, à la recherche de réponses. Elle ne les trouverait pas, je ne savais moi-même quoi penser.

« Qui a fait ça ? Est-ce l’un des vôtres ? »
« Nous n’en savons rien, pour le moment »
« Athénaïs, chérie, retourne auprès de tes amis »
« Je … J’ai le droit de savoir ! Narcisse, regarde-moi ! »

J’obéis, et soutins son regard, décidai de garder le silence, toutefois. Je ne savais pas. Je doutais de tout, de mes camarades, de Jonathan, de ma capacité à contrôler les évènements. Tout ceci n’était-il pas une erreur ? Mêler vampires et humains, n’était-ce pas une lubie, un rêve d’utopie ? Athénaïs nous laissa ; je la suivis du regard jusqu’à ce qu’elle rejoigne ses amis. Raclement de gorge. Jonathan prenait la parole.

« Je sais qu’il est tard et que beaucoup d’entre vous ignorent ce qui vient d’arriver. Deux élèves ont été retrouvées mortes, il y a environ une heure. Le danger rôde, je me devais de vous avertir sur le champ. Nous ne savons pas encore ce qui est arrivé mais ce qui est certain, c’est que nous ferons tout notre possible pour apprendre la vérité. Cette épreuve sera dure à surmonter ; j’ignore encore si je pourrais m’en remettre un jour. Mais ensemble, nous allons reconstruire notre avenir. Des aides vous seront apportées. Et que cela soit bien clair ; à partir de maintenant, vous avez interdiction de vous promener seul dans l’école. Vous devrez former des petits groupes de trois. Ne vous séparez pas, c’est important. Il en va de votre sécurité »

Il m’avait déjà parlé de cette nouvelle règle, quelques minutes plus tôt, lors de notre entretien ; m’avait fait promettre que tous les vampires s’y tiendraient également. J’enviais sa confiance, sa capacité à croire en nous. Mon regard se perdit dans la masse des élèves de ma classe ; l’un d’eux étaient-ils capable de s’attaquer à de jeunes étudiantes ?

« Je ne sais pas si le moment est bien choisi mais je pense que nous devons penser à autre chose. Un bal sera donc organisé en l’honneur de vos camarades. Venez nombreux. Il est de notre devoir de se soutenir. Bien, vous pouvez retourner dans vos chambres. Bonne nuit. »

De petits groupes se dispersèrent ça et là, dans la salle. Je perçus quelques échos de conversation, aussi bien celles des humains que celles des vampires, qui étaient tous aussi bouleversés que les êtres mortels. Non, c’était bien impossible que cela fut la faute de l’un d’entre nous. Nous étions si déterminés à combattre notre nature. Mais nous étions si faibles, face à l’appel du sang. Je cherchai Athénaïs du regard, la trouvai et lui adressai un sourire apaisant, qui se révéla être bien sombre. Puis, je fis un pas, Elizabeth me suivit, me prenant par le bras. Je la gratifiai d’un même sourire, afin de la remercier pour ce contact protecteur.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





INTRIGUE NUMERO 1 Empty
MessageSujet: Re: INTRIGUE NUMERO 1   INTRIGUE NUMERO 1 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
INTRIGUE NUMERO 1
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: A D M I N I S T R A T I O N :: Petites annonces-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser